La flamme vacille - Reflet d'actualités #05-2021 avec Samuel Dinsenmeyer - Une approche chrétienne de l'actualtié de la semaine

10 février 2021 - 1282 vues
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La flamme vacille…

Il y a environ un an, jour pour jour, le 5 février 2020, le comité d'organisation des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 s'inquiète de l'épidémie de COVID19 qui prend de l'ampleur. Toshiro Muto le patron des Jeux Olympiques de Tokyo, déclare alors : « Nous sommes extrêmement inquiets, dans le sens où l’avancée de l’épidémie pourrait tempérer l’intérêt et l’enthousiasme pour les Jeux ». Courant mars 2020, l'hypothèse d'une annulation des Jeux inquiète les athlètes, puis des fédérations nationales et internationales et des comités nationaux olympiques annoncent tour à tour leur intention de ne pas envoyer des athlètes à Tokyo aux dates prévues.

La flamme vacille…

Le 22 mars 2020, face à ce qui est devenu une pandémie, le président du CIO, Thomas Bach, indique que « l’annulation [des J.O. de Tokyo] n'est pas à l'ordre du jour » mais reconnaît qu'il est envisagé « un scénario de report ». La décision devant être prise d'ici fin avril 2020. Trois scénarios seraient étudiés s'il y avait un report : automne 2020, été 2021 ou été 2022. Le même jour, les comités olympique et paralympique canadiens décident qu'aucun athlète canadien ne sera envoyé aux JO de Tokyo si ces derniers ne sont pas reportés à une date ultérieure. Le comité olympique australien annonce lui aussi de ne pas envoyer d'athlètes australiens aux JO.

La flamme vacille…

Le 24 mars, par la voix de son Premier ministre d’alors, Shinzō Abe, le Japon annonce avoir demandé au CIO le report des Jeux de Tokyo à 2021. « Le président Thomas Bach a accepté à 100 % » dit-il. Le même jour, le CIO annonce officiellement le report. Le CIO précise que le nom des Jeux restera inchangé : « Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 ». Ils auront lieu du vendredi 23 juillet 2021 au dimanche 8 août 2021, tout au moins si la pandémie de Covid-19 est contenue d'ici là.

La flamme vacille…

De nombreuses questions restent cependant en suspens, alors que les frontières japonaises sont actuellement fermées aux visiteurs étrangers, et que les grands événements sont limités à 50% de leur capacité d'accueil, avec une jauge de 5.000 personnes maximum. Une décision sur le nombre de spectateurs autorisés pour les JO sera prise dans les prochains mois. «Il n'est pas souhaitable qu'il n'y ait pas de fans» dans les tribunes, insiste Toshiro Muto, tout en ne pouvant pas garantir pour l'heure la présence de spectateurs, notamment venant de l'étranger: «Je ne peux pas faire de prédictions».

Le comité d'organisation de Tokyo 2020 a dévoilé en décembre une batterie de contre-mesures face au coronavirus, censées permettre à l'événement de se dérouler en toute sécurité cet été, même si la vaccination n'est pas généralisée et si la pandémie n'est pas maîtrisée d'ici là. L'application de ces mesures est «le plus grand défi» des organisateurs, estime M. Muto. Il reconnaît que certaines de ces règles, comme l'interdiction pour les fans de crier (pour éviter les postillons), donneront aux JO de Tokyo une atmosphère inédite.

La flamme vacille…

«L'émotion que ressentiront les spectateurs en observant l'action ne changera pas», croit-il toutefois. «Tant qu'il y aura du sport, il y aura de l'excitation». M. Muto reconnaît qu'il est très peu probable que la pandémie soit endiguée dans un avenir proche, mais «c'est précisément pour cela que nous devons nous souvenir des valeurs olympiques», notamment «la coexistence pacifique des hommes par le sport». «Si nous arrivons à organiser un événement de l'ampleur des Jeux olympiques en pleine pandémie, alors le modèle de Tokyo deviendra une part de notre héritage».

Pourtant certains pensent que la tenue est invraisemblable. Alors que se passera-t-il ?

Cette situation d’une grande incertitude a à la fois un impact économique pour le Japon, et cela met aussi de nombreux athlètes en difficulté. Certains qui avaient programmé de finir leur carrière en 2020 après les Jeux Olympiques ne savent que faire : arrêter ou continuer une année de plus, avec tout l’investissement et l’engagement que l’entrainement pour des JO représentent. Et puis, il y a cette difficulté à s’entrainer avec les restrictions sanitaires… sans compter toutes ces épreuves sportives annulées et qui sont indispensables aux athlètes dans leur préparation.

La flamme vacille…

La flamme olympique est un symbole de l'idéal olympique. Elle fait partie du cérémonial des Jeux olympiques : allumage à Olympe puis relais de la flamme olympique, le dernier relayeur faisant le tour du stade avant de rejoindre une vasque (ou « chaudron olympique ») qu'il embrase grâce à sa torche. Alors est-ce que cette flamme sera à nouveau allumer en 2021 ?

Toute cette situation nous amène à nous interroger sur nos projets. Nous mettons en place des projets au niveau personnel ou au niveau de l’échelle mondiale comme pour les Jeux Olympiques… mais la situation actuelle nous met dans une incertitude réelle… De quoi sera fait l’avenir ? Pouvons-nous encore mettre en place des projets ?

La Bible au travers d’une parole de Dieu veut nous rassurer sur notre avenir : « Car moi, le Seigneur, je sais bien quels projets je forme pour vous ; et je vous l’affirme : ce ne sont pas des projets de malheur mais des projets de bonheur. Je veux vous donner un avenir à espérer ». (Jérémie 29.11)

Malgré la situation actuelle, nous sommes invités à continuer à espérer… Espérer de vivre des projets de bonheur… même si la flamme vacille.

Samuel DINSENMEYER